Rien ne sert de tourner autour du pot : les emballages plastiques ont mauvaise réputation. La pollution croissante de l’environnement a déclenché des débats sociaux et politiques autour des emballages, nourris de faits et d’idées reçues. Le débat en lui-même me semble positif et nécessaire pour l’avenir de notre planète. Cependant, je pense que le plastique a souvent été discrédité à tort.
Notons en particulier le côté passionnel de ces débats. Les gens entendent ou lisent souvent les arguments suivants : de nombreux matériaux pour les emballages sont superflus, éviter les emballages plastiques permettrait non seulement de préserver les ressources fossiles mais aussi de réduire les émissions de CO2, tout en résolvant le problème de la production de déchets. En parallèle, les consommateurs privilégient les emballages en verre ou en métal car ceux-ci sont censés être meilleurs pour l’environnement. Toutes ces informations sont-elles vraies ?
Les produits frais tels que les légumes, les produits laitiers ou la viande se conservent 10 à 25 jours de plus lorsqu’ils sont emballés. D’autre part, il est communément admis dans l’industrie alimentaire que les émissions de CO2 générées par la production d’emballages représentent moins de 10 % de celles générées pour la production de nourriture au global. Les emballages, hygiéniques et sécurisés, empêchent les produits de se détériorer prématurément. Cette fonction des emballages est tout sauf superflue. Elle est même très importante puisqu’aujourd’hui plus d’un tiers des aliments produits mondialement sont gaspillés. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, ce gaspillage alimentaire est responsable d’au moins 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. S’il était possible d’en réduire ne serait-ce qu’une petite partie, nous éviterions des tonnes d’émissions de CO2. En outre, et c’est encore plus important, cela pourrait contribuer à lutter contre la faim dans le monde.